Champs, mondes et réseaux de la bande dessinée : le cas de Glénat
Journée d’étude organisée par ACME et COnTEXTES
20 AVRIL 2018 UNIVERSITÉ DE LIÈGE
Place du XX Août – Petit Physique/Salle de l’Horloge
Distinct à la fois des maisons plus traditionnelles comme Dupuis ou Dargaud et des institutions alternatives plus récentes comme L’Association ou Frémok, Glénat est un éditeur original, qui offre des prises diverses et solides permettant de rendre compte de ses rouages et logiques. Fondée en 1969 à Grenoble par le bédéphile amateur jacques Glénat, la maison voit le jour la même année que le fanzine Schtroumpf qui deviendra les fameux cahiers de la bande dessinée (1969-1990), dirigés par Thierry Groensteen à partir de 1984 et qui constituent une clé pour saisir l’émergence d’un discours critique sur la bande dessinée. Glénat investit dans les styles et genres très divers (fantastique, humour, aventure, histoire, …) avec dans chaque domaine des succès retentissants comme Les Passagers du vent de François Bourgeon (1980-87) jusqu’à Il était une fois en France (2007-2012). En 1990, l’éditeur est l’un des premiers a publier des mangas avec Akira, puis Dragon Ball qui sont prolonges par d’autres succès mondiaux comme One Piece ou Bleach. En 2007, s’ouvre à Montréal la collection Glénat Québec qui met à l’honneur des auteurs locaux (e.g., François Lapierre, chroniques sauvages, 2010). Enfin, l’éditeur propose également plusieurs revues de bande dessinée dont la plus récente est Tchô (1998-2013). Le dynamisme et l’ampleur du catalogue de Glénat invitent à un examen qui permettra d’interroger son développement et le rôle que joue cette maison d’édition dans les mondes, champs et réseaux de la bande dessinée francophone, voire au-delà.