Archives pour la catégorie Colloques

L’Expérimentation en bande dessinée : rencontre avec Pascal Matthey et Pedro Moura

The ACME Speaker Series Presents:

“L’Expérimentation en bande dessinée”
Rencontre avec Pascal Matthey (artiste)
et Pedro Moura (ULisboa/KU leuven)

 Mardi, 6 octobre 2015, à partir de 10h30
Salle Pousseur, Complexe Opéra
(Pl. de la République Française, 35, Liège)

DSC00822(c) Pascal Matthey, 978, La Cinquième Couche, 2013.

Auteur de Pascal est enfoncé et de 978, Pascal Matthey évoquera son travail et la question de l’expérimentation en bande dessinée, qui sera ensuite reprise à un niveau théorique par Pedro Moura, critique et chercheur portugais.

10h30 – 12h30
Introduction par Pedro Moura
Conférence de Pascal Matthey suivie d’une session de question-réponse

14h – 16h
Introduction par Aarnoud Rommens
Conférence de Pedro Moura : “A Typology of Comics’ Experimentalism”

Comics is a complex and varied art form, which has gone through many changes throughout its history. However, despite the continual talk about the « potential of comics », most of the critical attention—whether scholarly, journalistic, museum-related or even in more popular contexts—is geared towards conventional examples which focus on formal and narrative aspects, thereby neglecting an important part of its production, especially what might be called the ‘experimental’ genre. In this informal talk I will discuss a rather straightforward typology of experimentalism within the medium of comics, trying to identify new paths for formal analysis by paying attention to a number of its specificities. Drawing from multiple examples throughout the history of comics as well as across multiple geographic sources and styles, a heuristic approach will unfold. Although this cannot but remain an ever-expanding work-in-progress, I believe these principles can lead to further productive investigation.

 

L’ACME Speaker Series est organisée par le Groupe de recherche en bande dessinée ACME (http://www.acme.ulg.ac.be/) et sponsorisée par BeIPD-COFUND ULg.

Graphiating Resistance: The Politics of Adaptation in the Work of Alberto Breccia – Une conférence de Aarnoud Rommens

 Graphiating Resistance: The Politics of Adaptation in the Work of Alberto Breccia

par Aarnoud Rommens,

Université de Liège, 18 novembre 2014, A418/11/2014, A4/R 30)

IlluconfAarnhoud

Aarnoud Rommens is a Post-Doctoral Fellow (BeIPD-COFUND) at the ACME Research Group at the University of Liège (Belgium) where he is studying the work of Alberto Breccia against the backdrop of Argentina’s ‘Dirty War’ (1976-83). He has published on the avant-garde, visual culture, word-image studies, and comics. Other current research interests include the work of Uruguayan artist Joaquín Torres-García and the Brazilian avant-garde movement Antropofagia.

Deux conférences de Juan Sasturain

« Alberto Breccia et Hugo Pratt »

Université  Libre de Bruxelles (ULB): Mardi 3 décembre 2013, à 20h. Campus du Solbosch – local U.D.2.218A.

« Breccia ou l’incommodité »

Université de Liège: Jeudi 5 décembre 2013, à 18h30. Salle Wittert.

Sasturain

Juan Sasturain

Juan Sasturain est scénariste, romancier, journaliste et éditeur argentin. En 1984, alors que l’Argentine vient à peine de sortir d’une des dictatures les plus sanguinaires qu’ait engendré le vingtième siècle, Sasturain fonde et dirige la revue Fierro où paraît Perramus, une œuvre qu’il signe avec l’artiste Alberto Breccia. Celle-ci devient le principal creuset de la bande dessinée d’auteur et contre-culturelle en Argentine. Reconnu dans son pays comme un des plus grands spécialistes du domaine, il lui consacre de nombreux articles (dont certains ont été réunis dans El domicilio de la aventura) ainsi qu’une émission de télévision : Continuará… Historietas argentinas. Personnalité médiatique, il est aussi l’auteur de plusieurs romans noirs (Arena en los zapatos, traduit à la Série noire sous le titre Du sable dans les godasses). Il a également rédigé un grand nombre de chroniques hilarantes consacrées au football réunies dans El día del arquero. Enfin, vient de paraître, vingt ans après la disparition du « maestro », un volumineux recueil d’entretiens : Breccia, el viejo : conversaciones con Juan Sasturain.

Copi, Un argentin à Paris – Une conférence de Laura Vazquez

Copi, Un argentin à Paris

par Laura Vazquez (09/07/2013)

copiCopi

Raúl Damonte dit Copi est né à Buenos Aires en 1939. Ayant quitté l’Amérique du Sud en raison des opinions politiques de son père, député opposé au régime du Général Perón, il s’installe à Paris au début des années 1960. Il se fait d’abord remarquer par ses dessins de presse et ses bande dessinées qui paraissent entre autres dans Le Nouvel Observateur, Hara Kiri, Charlie Hebdo, ou encore Libération. Son dessin minimaliste et sans prétention esthétique le rapproche de créateurs comme Jules Feiffer, Jean-Marc Reiser ou Claire Bretécher. Son personnage le plus connu est une femme assise, sorte de double inversé de Copi, réfractaire à tout ce qui est susceptible d’ébranler ses certitudes. Les dialogues invraisemblables auxquels elle se livre avec ses interlocuteurs traitent, avec un mélange de cruauté et de dérision, de confusion sexuelle, de violence dans les rapports sociaux ou de la vacuité des ambitions humaines.

 Parallèlement à son œuvre de dessinateur, il publie plusieurs romans : Le Bal des Folles, La Vie est un tango, La Guerre des pédés … Il est aussi l’auteur d’une importante production théâtrale composée de pièces souvent courtes qu’il monte avec d’autres joyeux cinglés comme Alejandro Jodorowsky ou Jérôme Savary. Eva Perón, L’homosexuel ou la difficulté de s’exprimer, Le Frigo… sont quelques une de ses œuvres-phares pleinement inscrites dans l’effervescence contre-culturelle des années 1960 et 1970. Proche du Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire (FHAR), il fût le compagnon de son fondateur Guy Hocquengem.

 Il décède du SIDA à Paris en 1987.

Laura Vazquez

Laura Vazquez est docteure en sciences sociales, enseignante et chercheuse au CONICET (Conseil national pour les recherches scientifiques et techniques). À l’Universidad de Buenos Aires (UBA), elle dirige le Service de narration dessinée et animée. Auteure de très nombreux articles sur la bande dessinée et le cinéma, elle a aussi publié El oficio de las viñetas. La industria de la historieta argentina (2010), ouvrage de référence sur la bande dessinée en Argentine, et Fuera de Cuadro. Ideas sobre historieta argentina (2012), recueil de chroniques parues pour l’essentiel dans le mensuel Fierro. Parallèlement à ses activités de recherche, elle est aussi scénariste de bande dessinée : Entreactos (avec Dante Ginevra), Historias corrientes (avec Federico Rubenacker) …

 

Rencontre-Débat avec Alex Barbier

Rencontre-Débat avec Alex Barbier animée par Erwin Dejasse

Université de Liège,  Salle Wittert (09/09/2011)

lycaons

Alex Barbier est une figure fondamentale de la bande dessinée. Au milieu des années 70, par aissent, dans la mythique revue Charlie mensuel, deux créations révolutionnaires : Lycaon puis Le Dieu du 12. Celles-ci frappent d’abord par leur traitement pictural totalement inédit. Barbier peint directement sur la planche, étalant prestement des masses d’encre colorées. Son esthét

ique se situe aux antipodes des canons habituels de la bande dessinée et évoque plutôt celle de peintres comme Francis Bacon ou Gustave Courbet. Revendiquant aussi l’influence de William S. Burroughs, la narration se désagrège ; ses créations relèvent d’une forme de poésie visuelle hallucinatoire hantée par une sexualité morbide.

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Après l’explosion créative des années 70, la décennie suivante est marquée par un repli sur les formules les plus éprouvées. Aucun éditeur n’accepte de le publier Alex Barbier. Il se consacre pour l’essentiel à la peinture et à son bistrot à Fillols dans le massif du Canigou.

Avec les années 90, émerge une nouvelle génération de créateurs désireuse de réinventer les formes de la bande dessinée. L’œuvre de Barbier connaît, dès lors, un regain d’intérêt et sort de son purgatoire forcé. Comme un poulet sans tête et Les Paysages de la nuit paraissent aux éditions Delcourt. Suit, à partir de 1998, la trilogie Lettres au maire de V. chez l’éditeur indépendant bruxellois Frémok, lequel revendique désormais Alex Barbier comme une figure tutélaire.

Après la rencontre, à 18h30, aura lieu, à la librairie Livre aux trésors (rue Sébastien Laruelle, 4) le « dévernissage » de l’exposition Alex Barbier : planches brûlées. Il s’agit, pour l’essentiel, des pages originales du Dieu du 12, ouvrage qui vient d’être réédité par le Frémok. Celles-ci ont connu un destin tragique. Au début des années 80, un individu, dont l’identité et les intentions demeureront sans doute définitivement obscures, a mis le feu à l’atelier de l’artiste. Ces originaux, détériorés par le flammes et l’eau des lances à incendie, n’en dégagent pas moins une étrange beauté paradoxale.

 Voir la vidéo de la rencontre-débat.